[Image : Anonyme, Couple dans un tunnel, sans date, Musée Nicéphore Niepce, Ville de Chalon-sur-Saône]
Intervention d’Ismaël Corbillé lors du colloque « Musée pour tous, musée pour chacun : comment penser des politiques de publics inclusives », qui s’est tenu le 5 juin 2019 à la Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, organisé par l’association Mêtis en collaboration avec Tactile Studio. Cette intervention a pris place dans la table ronde L’accessibilité universelle : une réponse universaliste aux exigences inclusives ? Ismaël Corbillé est chef de projet – pôle médiation et scénographie, Centre des monuments nationaux.
Responsable de la coordination des projets d’accessibilité, Ismaël Corbillé nous propose dans sa présentation un point de vue « pratique » sur la question de l’accueil des personnes en situation de handicap. Le réseau du CMN comprend plus de 100 sites patrimoniaux répartis sur l’ensemble du territoire français. Il s’agit alors de travailler de concert avec les équipes locales, avec à chaque fois des réalités très disparates (disparités de taille, d’époque ou d’équipement).
Ismaël Corbillé rappelle que le fil conducteur du CMN en matière d’accessibilité est de mener une politique inclusive, selon deux axes :
d’une part, par la mise en place de dispositifs relevant de la conception universelle, c’est-à-dire destinés à tous, mais qui répondent particulièrement aux besoins des personnes en situation de handicap. Il peut s’agir, par exemple, de systématiser le recours aux sous-titres sur l’ensemble des outils numériques. Les plans peuvent également être tactiles, et équipés d’un système sonore. Ces éléments tactiles et sonores sont conçus pour tous et intégrés dans les scénographies.
d’autre part, certains dispositifs sont spécifiques, et s’adressent avant tout à un type de visiteur. Il s’agit par exemple du recours à un robot pour une visite, permettant une visite virtuelle du 1er étage. C’est le cas avec le robot Norio, au château d’Oiron. Autre action spécifique : la mise en place de brochures et d’applications en langue simplifiée (FALC) pour les personnes handicapées mentales.
Enfin, le CMN privilégie la coopération avec des associations de personnes handicapées, ce qui permet de définir avec précision les besoins et les attentes du public.