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Les musées du Golfe persique: enjeux politiques et culturels.

Cassola-Cochin, Virginia

[Image : Harpignies, Henri Joseph, Vue de la campagne romaine (Ponté Lamentino), 19e siècle, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de Paris, Collection en ligne, Paris Musées]

Dresser un bilan de la situation des musées du Golfe persique un an après l’ouverture du Louvre Abu Dhabi n’est pas une entreprise aisée : depuis plus de 10 ans, nous avons tant entendu parler de ce « musée universel » chevron de l’excellence française, qu’il nous est parfois impossible d’imaginer la possible existence d’autres musées, aux Émirats arabes unis ou ailleurs dans le Golfe. D’autres musées qui lui ont même préexisté depuis près de soixante ans ! Et qui permettent d’entrevoir la longue histoire méconnue de l’archéologie, de l’ethnographie et de la muséologie dans la région. 

Introduction : Le Louvre Abu Dhabi – An I

Le Louvre Abu Dhabi, coté émirati

Le projet « Louvre Abu Dhabi » est né en 2007 d’accords intergouvernementaux entre la France et les Émirats arabes unis pour la création d’une institution culturelle dite « d’un nouveau genre« , « aux valeurs universelles d’humanisme ». Le président français Jacques Chirac termine alors son mandat, et est emballé par ce musée d’un nouveau genre après avoir lancé le projet du musée du quai Branly, à Paris.

Le Prince héritier Mohammed ben Zayed Al Nahyan voit en ce projet une dimension géopolitique importante pour l’émirat d’Abu Dhabi, le plus grand des Émirats arabes unis, fondé en 1971. En effet, le Louvre Abu Dhabi serait une composante d’un district culturel construit pour l’occasion sur l’île de Saadiyat (île du bonheur) où il devait côtoyer trois autres musées – le musée national Sheikh Zayed, une antenne du Guggenheim Museum et un musée maritime, tous toujours en travaux – une antenne de la New York University, un palace et des résidences de luxe. Ce district culturel installé sur une île artificielle de 2 700 hectares fait face par ailleurs au bâtiment d’une Fondation culturelle inauguré en 1981, faisant lui-même face au palais Qasr Al Hosn construit par la dynastie régnante des Al-Nahyan au XVIIIe siècle et que la famille a quitté en 1960(1). A terme, 145 000 personnes pourraient séjourner dans l’île, occasionnant ainsi emplois et ressources économiques non négligeables.

Face à son voisin, le Qatar, qui possède lui-même un musée aujourd’hui de renommée internationale, un musée d’art islamique dont l’architecture a été conçue par l’architecte chinois Ieoh Ming Pei, l’émirat Abu Dhabi peut désormais s’enorgueillir de posséder un musée reconnu par la communauté internationale. Ce Louvre Abu Dhabi porté par la jeune génération de dirigeants émiratis permet ainsi au pays de se positionner sur tous les fronts : culturel, économique, politique et diplomatique.

Le Louvre Abu Dhabi, côté français

Dans cet accord, la France est particulièrement mise à l’honneur: le projet d’architecture revient à Jean Nouvel, déjà connu pour certaines réalisations remarquables (Institut du monde arabe, musée du quai Branly-Jacques Chirac…), et la conception muséologique et muséographie au musée du Louvre parisien, par le biais d’une agence créée pour l’occasion: l’Agence France-Museums. L’Agence est alors chargée de l’élaboration du projet scientifique et culturel du musée, du prêts d’œuvres de musées français pendant 10 ans, de l’assistance à l’acquisition par l’émirat d’une collection, et de la production de quatre expositions temporaires par an.

Outre sa dimension géopolitique régionale et ses valeurs universelles, le Louvre Abu Dhabi est ainsi véritablement un musée « cocorico ». Il représente la marque « Louvre » qui ne cesse de s’implanter hors de Paris depuis quelques années, mais également l’excellence française de ses conservateurs. Il est aujourd’hui le seul musée de l’île à avoir été inauguré, imposant ainsi la France face à la Grande-Bretagne et aux États-Unis. Il est un musée quadruple fois présidentiel: Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, et Emmanuel Macron qui l’a inauguré. Enfin, le budget alloué par les Émirats à la France s’élève à 965 millions d’euros sur trente ans.

Mais ce grand musée suscite également des controverses, notamment celle du prêt longue durée d’œuvres françaises, que le conservateur Jean Clair associe à une « marchandisation de l’art » et à une « déviance morale par l’utilisation médiatique des chefs-d’œuvre« . Se pose aussi la question des conséquences de l’implantation d’un modèle du musée occidental quant à l’appropriation de patrimoines locaux et le développement d’une éducation muséale(2), sans oublier les conditions de travail des ouvriers. Enfin, la médiatisation qui a laissé entendre que ce musée serait le premier de la région du Golfe a bien entendu rehausser le prestige de la France d’avoir su s’imposer en première ligne, sans avoir su éviter quelques relents de néocolonialisme sous entendant que les Émirats, voire la région, n’aurait pas eu de sensibilité patrimoniale avant l’arrivée des conservateurs français. Et pourtant…

I. Le Louvre Abu Dhabi n’est pas le premier musée du Golfe persique

Une assez longue histoire muséale

Si ce musée qui retrace l’histoire de l’humanité en douze chapitres(3) et 600 oeuvres produites dans le monde entier est une première à Abu Dhabi, il n’est absolument pas le premier musée de l’Émirat, des Émirats, ni du Golfe persique. En 1957, le Koweït ouvre un musée national pour « représenter les différents aspects du patrimoine et de la vie culturelle du (pays), et présenter (ses) origines et (son) histoire »(4), au moyen d’objets ethnographiques et archéologiques. En 1967, le premier musée d’Arabie saoudite est inauguré par le département d’archéologie de la King Saud University, et présentera par la suite des artefacts provenant d’une site préislamique gréco-romain, Qaryat al-Faw, et d’une des premières villes islamiques, al-Rabadha. Puis trois musées ouvrent dans les Émirats: à Fujairah en 1970, à Dubai en 1971, à Al-Ain en 1971. En 1974, a lieu l’inauguration de la Government House Exhibition à Bahreïn (5), et d’un musée d’archéologie à Mascate, en Oman, qui devait « encapsuler (…) la culture et l’histoire d’une société (si) riche et complexe »(6). En 1975, le musée national du Qatar à est ouvert à Doha, après avoir été imaginé par l’émir Sheikh Khalifa bin Hamad al-Thani (r. 1972-95) pour pallier le « manque d’une identité étatique claire qui existait par ailleurs chez ses voisins »(7). En 1978, en Arabe saoudite de nouveau, un premier « musée d’archéologie et de patrimoine populaire » est inauguré à Riyadh, suivi entre 1987 et 2005 d’une dizaine de musées du même type dans les régions. En 1988 enfin, le musée national du Bahreïn est inauguré avec une galerie dévolue aux « commerce et artisanat traditionnels » dans laquelle étaient exposés des objets relatifs à la pêche de la perle et du poisson, à l’agriculture et au commerce, activités qui aboutirent à l’émergence d’un grand nombre de commerçants et artisans qui ont participé au développement économique du pays.

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Scénographies des musées d’Oman et du Qatar (c) Michael Rice and Company Limited

Ces exemples démontrent bien une ouverture précoce de musées nationaux dans ce Golfe alors en pleine mutation politique et économique. Rappelons que presque tous ces pays ont été sous protectorat britannique jusqu’à leurs indépendances en 1961 (Koweït) et 1971 (Qatar, Bahreïn, Émirats arabes unis), et qu’à partir de ces années, l’accent est porté sur le développement politique, économique et administratif de ces pays. Quant à l’Arabie saoudite, qui ne fut jamais sous protectorat étranger, elle n’a pas choisi de débuter son aventure muséologique par un musée national qui rassemblerait la nation saoudienne – fondée en 1932 par le roi ‘Abd al-‘Aziz Al-Saud qui donna son nom au royaume d’Arabie saoudite – en un même lieu, mais par un musée d’archéologie destinée aux étudiants, avant de se tourner vers des musées régionaux. Entre les années 1960 et 1980, l’Arabie saoudite est préoccupée par la modernisation de son administration, la création d’emplois, alors dévolus aux expatriés égyptiens, jordaniens et syriens, pour les nationaux, et le développement d’une conscience et d’une fierté nationales qui s’accompagnent de la création d’universités et de musées. Le développement urbain est également une donnée clef de la création de musées régionaux qui a dû prendre en compte les modifications du moment : en 1970, 49% de la population saoudienne vivait dans des villes(8) tandis qu’en 2008, la proportion grimpe à 82%(9). Les transformations furent particulièrement rapides et radicales dans les villes désignées pour recevoir ces musées régionaux dans le nord, l’est et le sud du pays. Des villes nouvelles remplacent des villes anciennes, et se dotent d’équipements dont écoles et mairie, et le musée de-vient un « point de repère attractif »(10) parmi ces symboles administratifs. Le musée national saoudien n’ouvrira qu’en 1999 dans le coeur historique de Riyadh, la capitale, lors de la célébration du centenaire de l’action victorieuse d’ ‘Abd al-‘Aziz Al-Saud sur la terre de ses ancêtres.

Une histoire qui s’inscrit dans un contexte international

L’Europe et les États-Unis des années 1960-1970 sont marqués, entre autres, par les travaux de théoriciens de la muséologie et de professionnels qui s’intéressent aux rôles des musées dans la société. Dans cette optique et à la suite des premières tentatives américaines à la fin du XIXe siècle, les musées « communautaires » sont pensés aux États-Unis et en Europe à partir du constat que le musée n’était fréquenté que par une élite et était devenu un outil de distinction sociale. Les tentatives de faire du musée un lieu utile au « développement des connaissances, pour la culture et l’épanouissement des gens »(11) n’avaient pas fonctionné. Le groupe social, culturel, professionnel ou local dans lequel s’inscrivait ce musée communautaire devait ainsi en être l’acteur principal(12).

Les réflexions sur le rôle des musées dans la société gagnent rapidement les pays en voie de développement, pour certains nouvellement indépendants. En 1972, l’Unesco tient à Santiago du Chili (Chili) une table ronde sur le développement et le rôle des musées dans le monde contemporain. Chez les participants représentants de différents types de musées, des éducateurs, sociologues et scientifiques, deux sujets principaux émergent: celui du rôle des musées dans l’éducation et la diffusion de la culture, et celui de la capacité du musée à relever les défis des développements sociaux et économiques des pays et continents en voie de développement, et principalement l’Amérique latine(13). Vingt ans plus tard, en 1994, l’ICOM tient en Jordanie une conférence intitulée « musées, civilisation et développement ». Les participants traitent des musées des pays arabes conçus comme lieux de « protection du patrimoine humain et naturel » et de « valorisation du concept d’identité culturelle présente et future »(14).

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Galerie de l’ « Unification », musée national, Riyad (c) Virginia Cassola-Cochin

Les musées du Golfe persique, bien qu’inaugurés selon des volontés politiques et éducatives propres à chaque pays, s’appuient sur ces considérations sociales et partagent alors plusieurs points communs: celui d’être orientés vers l’archéologie et le patrimoine populaire, mêlant donc deux traditions, celle du passé lointain et celle du passé proche, voire du contemporain, pour raconter l’histoire d’une nation. Les parcs muséaux respectifs, commandés et conçus par ces nouvelles entités politiques, sont alors inaugurés par des musées nationaux dont le rôle est de glorifier nations et ancêtres, et de transmettre un sentiment de fierté aux générations futures. Pour y parvenir, un dialogue entre vesti-ges archéologiques, objets dits « ethnographiques » car ils renseignent sur les traditions et modes de vie, et documents historiques, est engagé dans le musée pour retracer la profondeur des histoires nationales et mettre en valeur les hommes et les femmes qui les ont portent. En Arabie saoudite, l’archéologie figure alors en bonne place: elle est la discipline qui, en permettant l’étude de sociétés passées, permet de retracer l’ancrage d’une société contemporaine dans un territoire. Tous proposent la restitution muséo-graphique d’une histoire culturelle à laquelle les citoyens locaux et nationaux pourraient s’identifier, et c’est bien là le principal enjeu politique.

L’autre point commun de la plupart de ces musées est celui d’avoir été conçus par le même cabinet d’architecture et de scénographie londonien Michael Rice and Company, spécialisé dès 1969 dans le conseil, la conception et la réalisation de musées principalement historiques et archéologiques(15) dans la région du Golfe. Le cabinet propose un « style Michael Rice » alliant visions et sensibilités communes – avec des matériaux et dispositifs similaires contraints par la même époque – ainsi qu’un grand souci pédagogique alors en formation dans la région. Le cabinet a reconnu avoir implanté un nombre plus important de textes que celui qu’il est possible de rencontrer dans d’autres musées, européens notamment(16). Ces textes devaient s’adresser en priorité aux scolaires et aux professeurs. Au Qatar, où prédomine alors la tendance plutôt orale de la transmission de connaissances ou de mémoires dans la culture arabe, les textes qu’ils avaient installés étaient pourtant abondamment lus.

Conclusion: les grands chantiers post-Louvre Abu Dhabi dans la région : l’exemple de l’Arabie saoudite aujourd’hui

En Arabie saoudite depuis les début des années 2000, ce ne sont pas les thématiques du musée universel ou de la plus grande collection d’objets d’art islamique au monde qui définissent les nouveaux projets muséaux, mais bien la poursuite de l’ancrage du musée dans la société associée à des accords de coopération entre le royaume, les États-Unis et la France.

Le premier grand chantier saoudien est le King Abdul Aziz Centre for World Culture i-nauguré à Dhahran en 2019, après onze années de conception. Il s’agit d’un projet porté et financé par la Saudi Aramco, principale société d’exploitation pétrolière américaine du royaume, qui avait souhaité célébrer, en 2013, les 75 ans de sa création par l’ouverture d’un centre culturel comprenant galeries d’expositions permanentes et temporaires, bibliothèque, salle de cinéma et salle de théâtre. Ces équipements, dont la réalisation est soutenue et en partie financée par le gouvernement saoudien, devront promouvoir le développement technologique et culturel du royaume et, notablement, les salles de cinéma et de théâtre qui rouvrent en Arabie saoudite. Le centre est situé à Dha-hran, ville emblématique de l’exploitation pétrolière(17), et a été conçu par les architectes norvégiens de Snøhetta comme une roche qui émerge du sol. L’emplacement est également important car il est aligné entre le musée d’art islamique de Doha, au Qatar, et le Louvre Abu Dhabi, aux Émirats.

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Bibliothèque du King Abdul Aziz Center for World Culture (Ithra) (c)Ithra

Au nombre de quatre, les galeries permanentes du musée – « funūn/expressions », « ajyāl/generations », « knūz/treasures » et « national history gallery » – doivent représenter « la scène artistique contemporaine de l’Arabie saoudite, la richesse de son histoire naturelle et sociale et les secrets toujours cachés des anciennes civilisations de la péninsule »(18). La galerie « ajyāl/generations » est consacrée à l’exposition d’objets archéologiques. Le nom donné à la galerie est révélateur de la pensée des concepteurs occidentaux d’une archéologie associée à une filiation, car dans aucun autre musée saoudien les objets archéologiques ne sont affiliés au terme « génération » qui définit « un ensemble d’êtres, de personnes qui descendent d’un individu à chaque degré de filiation »(19) et qui est contenu dans notre acception du terme patrimoine(20). La galerie « knūz/treasures » présente des objets dits d’art islamique qui doivent satisfaire l’objectif de célébrer la religion, l’histoire et l’art que partagent les Saoudiens avec le reste du monde musulman, et celui de provoquer, une nouvelle fois, la fierté nationale des Saoudiens(21), et pourquoi pas essayer de rivaliser avec le musée d’art islamique de Doha.

Autre projet, celui du « Holy Quran Oasis », près de Médine. Il s’agit d’un centre culturel et d’un musée spécialisé comprenant des expositions et des présentations audiovisuelles interactives sur des sujets liés au Coran, accompagnés de données et d’informations in-tégrées de manière à faire de cette oasis un monument culturel. Les architectes alle-mands du cabinet Gerber ont ainsi imaginé le lieu comme une oasis, source de vie et de connaissance, comme l‘est l’islam. Le centre est en cours de construction.

Enfin, dernier projet de grande envergure dont les médias français ont beaucoup parlé ces derniers mois: la mise en valeur touristique de la région d’al-‘Ulâ, dans le nord-ouest du royaume, à l’entrée de la région historique du Hijâz. Ce projet porté par la Commission royale pour Al-Ula créée en juillet 2017 à l’initiative du prince hériter Mohammed bin Salman, s’accompagne, en avril 2018, de la signature d’accords intergouvernementaux avec la France. Ces accords ont mené à la création d’une Agence française pour le développement d’Al-Ula en charge notamment du plan urbanistique, de nouvelles recherches scientifiques, et de la conception d’un parc musela de grande envergure.

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Vue aérienne d’al-‘Ulâ (c)Sammy Six

La mise en valeur de cette région saoudienne, dont le haut potentiel touristique s’attache notamment à un paysage grandiose fait de montagnes de grès et d’oasis verdoyantes et à des vestiges antiques préislamiques remarquables, a retenu l’attention des médias occidentaux, pour au moins deux raisons: le renforcement, voire l’instauration, d’une rela-tion de partenariats particulière bilatérale entre la France et l’Arabie saoudite, dont le montant astronomique pourrait créer tensions et jalousies des autres partenaires du royaume, d’une part; la prétendue ouverture in fine du berceau de l’islam à son passé préislamique. Toutefois, l’historique dressée précédemment démontre que l’Arabie saoudite est bien consciente de la richesse et de l’intérêt de son histoire archéologique préislamique, qu’elle tend à communiquer tant à l’intérieur du royaume par des musées régionaux, qu’à l’extérieur par l’accueil futur de touristes dans des resorts qui couvri-ront al-‘Ulâ.

Avant cela, la Commission royale pour Al-Ula et l’Institut du monde arabe organisent une exposition temporaire qui se tiendra à l’Institut à l’automne 2019. Al-‘Ulâ, oasis d’Arabie (titre provisoire), racontera l’histoire plurimillénaire de cette vallée de la route des caravanes où, tour à tour, royaumes arabes, marchands et pèlerins se sont donnés rendez-vous. La volonté de l’Arabie saoudite de tenir cette exposition en France s’inscrit dans des relations culturelles et diplomatiques qui avaient déjà donné lieu, en 2010, à l’exposition temporaire Routes d’Arabie. Archéologie et histoire du royaume d’Arabie saoudite, qui avait permis de faire découvrir une exceptionnelle collection d’objets ar-chéologiques provenant de divers sites en Arabie saoudite, et conservée par elle. Aujourd’hui, cette exposition est présentée au Louvre Abu Dhabi, comme signe de la diplomatie muséale française dans le Golfe sans cesse renouvelée.

Notes et indications bibliographiques:

(1) https://www.lejdd.fr/international/moyen-orient/le-louvre-abu-dhabi-une-arme-geopolitique-pour-lemirat-3485114.

(2) Citons à titre d’exemples : ERSKINE-LOFTUS, P. (2010), What is the relationship between western museological practice and philosophy and display in the Sharjah Art Museum, United Arab Emirates?, Thèse de doctorat, Newcastle University ERSKINE-LOFTUS, P. (2013), « The adaptation of western museum education practices », in AAM Annual Meeting and Museum Expo, Baltimore, MD, May 19th-22th EXELL, K. (2016), « Locating Qatar on the world stage: museums, foreign expertise and the construction of Qatar’s contemporary identity », in ERS-KINE-LOFTUS, P., AL-MULLA, M. I., HIGHTOWER, V. (dir.), Representing the Nation: Heritage, Museums, National Narratives in the Arab Gulf States, London and New York, Routledge.

(3) « Le grand vestibule », « Premiers villages », « Premiers grands pouvoirs », « Civilisations et empires », « Religions universelles », « Les routes asiatiques des échanges », « De la Méditerranée à l’Atlantique », « Le monde en perspective », « A la cour des princes », « Un nouvel art de vivre », « Un monde moderne ? », « La modernité en question », « Une scène globale ».

(4) MICHAEL RICE AND COMPANY LIMITED (1981), Museum Design and Planning Services, London, Michael Rice & Company Limited. p. 24.

(5) BRAAE, C. (1997), Heritage Exhibited. A study of national culture in the Arabic Gulf countries – Presented through the history and politics of museum practices, Copenhagen, Aarhus Universitet. p. 80.

(6) MICHAEL RICE AND COMPANY LIMITED (1981), Op. cit., p. 18.

(7) MICHAEL RICE AND COMPANY LIMITED (1981), Ibid., p. 5.

(8) GRESH, A. (2006), « Saudi Arabia, a Kingdom divided », in The Nation, May 22th. L’augmentation du nombre d’habitants en ville a conduit à la création du ministère des Affaires municipales et rurales (1975) chargé de classer les municipalités selon la population, la zone d’influence et la localisation. Cf. RIGOULET-ROZE, D. (2005), Géopolitique de l’Arabie saoudite, Paris, Armand Colin. p. 155.

(9) STATISTIQUES MONDIALES, Arabie Saoudite. Consulté le 10 septembre 2016 sur: http://www.statistiques-mondiales.com/arabie_saoudite.htm.

(10) Michael Rice parle d’ »inviting landmark ». MICHAEL RICE AND COMPANY LIMITED LONDON AND ZUHAIR FAYEZ AND ASSOCIATES JEDDAH (1978), Op. cit. p.8.

(11) « Communauté », in DESVALLÉES, A., MAIRESSE, F. (dir.) (2011), Dictionnaire encyclopédique de muséologie, Paris, Albin Michel. p. 579.

(12) « Musée communautaire », in DESVALLÉES, A., MAIRESSE, F. (dir.) (2011), Ibid., p.627.

(13) UNESCO (1973), Round table on the development and the role of museums in the contemporary world. Santiago de Chile, Chile 20-31 May 1972, Paris, Unesco. p.2.

(14) Cité dans ERSKINE-LOFTUS, P. (2012), Op.cit., p.4.

(15) MICHAEL RICE AND COMPANY LIMITED (1981), Op.cit., p. 1 et 3.

(16) MICHAEL RICE AND COMPANY LIMITED (1981), Museum Design and Planning Services, London, Michael Rice & Company Limited. p. 26.

(17) C’est du puits n°7 de Dhahran que jaillit pour la première fois du pétrole en 1938.

(18) THE KING ABDULAZIZ CENTER FOR WORLD CULTURE, Ibid.

(19) « Génération », in LAROUSSE (2006), Le petit Larousse illustré, Paris, Larousse.

(20) « Ensemble des biens hérités du père et de la mère », « Patrimoine », in LAROUSSE (2006), Ibid.

(21) TREVATHAN, I., ALGHANNAM, M. (2016), « Bringing back it home. Redefining Islamic art in Saudi Arabia », in ERSKINE-LOFTUS, P., AL-MULLA, M. I., HIGHTOWER, V. (dir.), Representing the Nation. The Use of Museums and Heritage to Create National Narratives and Identity in the Arabian Peninsula, London and New York, Routledge. p.13.

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