Compte rendu de Rencontre

Podcasts de la table ronde de la Journée Recherche Action

[Illustration : George Sand, Paysage, 1874, Paris, Musée de la Vie Romantique, Collection en ligne, Paris Musées ]

Cette journée de recherche-action a pour objectif de poursuivre la réflexion amorcée par l’exposition « Artistes voyageuses : L’appel des lointains (1880-1944) », conçue par le Palais Lumière de la Ville d’Évian et le Musée de Pont-Aven.

Avec :

  • Eva Belgherbi – Doctorante en histoire de l’art contemporain, université de Poitiers, École du Louvre.
  • Jade Norindr – Etudiante en master Technologies numériques appliquées à l’histoire, École des chartes.
  • Emilie Goudal – Historienne de l’art, chercheure associée au CEAC (Centre d’Étude des Arts Contemporains – Université de Lille) et membre du collectif Globalisation, Art et Prospective (GAP-INHA).

Table ronde : Intervention d'Eva Belgherbi Exposer l’art colonial au prisme du genre dans les musées

Les artistes femmes accèdent au tournant du XXe siècle à une formation artistique équivalente à celles des hommes, au statut de professionnelles de l’art et à des commandes officielles. Le contexte de l’empire colonial français leur offre des circonstances opportunes de carrière, ainsi que l’occasion de se rendre à l’étranger, ce qui reste plus difficile pour une femme à cette époque. Ces artistes femmes ont la particularité d’avoir bénéficié de nouvelles possibilités (voyages, financements) qui leur étaient auparavant difficilement accessibles, tout en créant des œuvres visuelles qui s’inscrivent dans un cadre colonial. Leur émancipation est donc ambiguë, puisqu’elle a lieu dans un rapport de pouvoir entre les puissances impériales et les pays colonisés. Ces œuvres d’art ont la particularité de s’intégrer dans une culture visuelle et matérielle qui dépasse le milieu des beaux-arts. Les expositions universelles et coloniales, par exemple, donnent à voir un ordre du monde et une hiérarchie entre les « peuples ». Dans quelle mesure ces œuvres sont-elles le témoignage d’une réalité ou d’une représentation européenne sur « les lointains » ?Les artistes femmes avaient-elles des spécificités par rapport à leurs homologues masculins dans l’organisation des voyages, les aires géographiques explorées, le style artistique ou les sujets représentés ? Leurs créations artistiques et leurs imaginaires sont-ils singuliers par rapport à ceux des hommes ? Se conforment-elles à un système plus vaste (par contrainte, opportunisme ou adhésion) ou leurs œuvres laissent-elles entrevoir une indépendance intellectuelle et artistique ? Quel est le contexte de création (commandes publiques, bourses) et de réception de leurs œuvres (lieux d’exposition, finalité) ? Quelle place dans leurs carrières ces voyages occupent-ils ?Avec :Eva Belgherbi – Doctorante en histoire de l’art contemporain, université de Poitiers, École du Louvre.Jade Norindr – Etudiante en master Technologies numériques appliquées à l’histoire, École des chartes.Emilie Goudal – Historienne de l’art, chercheure associée au CEAC (Centre d’Étude des Arts Contemporains – Université de Lille) et membre du collectif Globalisation, Art et Prospective (GAP-INHA).
  1. Table ronde : Intervention d'Eva Belgherbi
  2. Table ronde : Intervention d'Emilie Goudal
  3. Table ronde : Intervention de Jade Norindr

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